Beaumont refusait ces identifications en s’appuyant sur le fait qu’aucune des fouilles pratiquées à Ceuta ou à Jaén n’avait mis en évidence certaines des caractéristiques que les récits attribuaient à Lebtit. On y parlait en particulier d’un château « dont la porte à deux battants ne servait ni pour entrer ni pour sortir. Elle était destinée à rester fermée. Chaque fois qu’un roi mourait et qu’un autre roi héritait de son auguste trône, il ajoutait de ses mains une nouvelle serrure à la porte. À la fin il y eut vingt-quatre serrures, une pour chaque roi ». Il y avait sept salles dans ce château. La septième « était si longue que le plus habile archer tirant du seuil n’aurait pu planter sa flèche dans le mur du fond ». Dans la première, il y avait des « figures parfaites » représentant des Arabes « sur leurs rapides montures, chevaux ou chameaux, avec leurs turbans flottant sur l’épaule, le cimeterre accroché par des courroies et la lance en arrêt dans la main droite »