Histoire du chef-magasinier qui rassembla les preuves de la survie d’Hitler, 91

Derrière, dans le fond, en désordre, divers meubles et objets provenant des parents Échard : une cage à oiseau rouillée, un bidet pliant, un vieux sac à main avec un fermoir ciselé dans lequel est incrustée une topaze, un guéridon, et un sac de jute d’où débordent plusieurs cahiers d’écolier, des copies quadrillées, des fiches, des feuilles de classeur, des carnets à reliure spirale, des chemises en papier kraft, des coupures de presse collées sur des feuilles volantes, des cartes postales (une d’elles représente le Consulat allemand à Melbourne), des lettres, et une soixantaine de minces fascicules ronéotypés, intitulés

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Du gigantesque travail accompli par Marcelin Échard dans les quinze dernières années de sa vie, seul ce fascicule fut publié. L’auteur y examine avec sévérité toutes les annonces de presse, déclarations, communiqués, ouvrages, etc. de langue française faisant état du suicide d’Hitler et démontre qu’elles se réfèrent toutes à une croyance implicite fondée sur des dépêches d’origine incertaine. Les six fascicules suivants, restés à l’état de fiches, auraient dépouillé avec le même esprit critique les sources anglaises, américaines, russes, allemandes, italiennes et autres. Après avoir ainsi prouvé qu’il n’était pas prouvé qu’Adolf Hitler (et Eva Braun) fussent morts dans leur bunker le trente avril 1945, l’auteur aurait entrepris une seconde bibliographie, tout aussi exhaustive que la première, consacrée aux documents tendant à démontrer la survie d’Hitler. Puis, dans un ouvrage ultime intitulé Le Châtiment d’Hitler. Analyse philosophique, politique et idéologique, l’auteur, abandonnant la stricte objectivité du Bibliographe pour la vue cavalière de l’Historien, aurait entrepris d’étudier les influences décisives de cette survie sur l’histoire internationale de 1945 à nos jours, et aurait démontré comment l’infiltration dans les hautes sphères étatiques nationales et supranationales d’individus acquis aux idéaux nazis et manipulés par Hitler (Foster Dulles, Cabot Lodge, Gromyko, Trygve Lie, Syngman Rhee, Attlee, Tito, Beria, Sir Stafford Cripps, Bao Dai, McArthur, Coudé du Foresto, Schuman, Bernadotte, Evita Perôn, Gary Davis, Einstein, Humphrey et Maurice Thorez, pour n’en citer que quelques-uns) avait permis de saboter délibérément l’esprit pacifiste et conciliateur défini à la Conférence de Yalta, et de fomenter une crise internationale, prologue d’une Troisième Guerre Mondiale, que seul le sang-froid des Quatre Grands avait réussi à éviter en février 1951.

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(Extrait CH. XCI, Caves, 5)

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